C'est une photo prise, juste devant la maison, à l'entrée. Il prend bien la pose, Rédouane aimait bien se faire prendre en photo.
Ses cheveux commencaient vraiment à pousser, mais surtout à s'étoffer, il avait les cheveux bouclés et il était très difficile de le coiffer, ça partait dans les sens.
N'a-t-il pas l'air heureux ?
Cette première année chez mes parents s'est relativement bien passée, même si je n'avais pas la même façon de faire quant à l'éducation de mon fils. Mais il fallait que je pense à notre avenir et pendant cette année-là je devais m'en occuper.
J'ai trouvé une formation en informatique qui m'obligeait à vivre à 15 km de chez mes parents, c'était à la campagne, je n'avais pas le permis, donc j'ai été obligé de laissé mon fils à mes parents pendant la semaine, et je revenais tous les vendredis. Cela a duré neuf mois. Pour moi, je dois le dire, cela a été une année super, je me retrouvais et j'étais avec des gens un peu plus jeune que moi, trois à quatre ans de moins, mais comme j'avais été mariée et que j'avais un enfant, je faisais figure de personne rangée. Mais franchement, j'ai passé de merveilleux moments avec ces personnes, elles m'ont redonné le goût de vivre, de rire, de m'amuser. Cela m'a fait du bien. Je me suis sentie revivre.
Je leur ai fait rencontré mon fils et Rédouane n'étant pas sauvage cela s'est très bien passé. Je ne sais pas s'il m'en a voulu pour cette période, c'est vrai que je n'étais pas présente mais je pense que mes parents ont su me remplacer. Le week-end naturellement, je ne le quittais pas.
Nous ne sommes restés qu'une année avec eux. Le temps que le divorce soit prononcé et qu'en même temps je fasse une formation. J'ai commencé à bosser en septembre 1985 et j'ai trouvé un logement à 18km de chez mes parents.
La vie avec mon fils a commencé à La Ferté-Macé (61). J'avais trouvé un travail dans une imprimerie et en équipe, 1 semaine le matin, l'autre l'après-midi. Ce n'était pas facile à vivre car j'ai dû trouver quelqu'un qui voulait bien récupérer mon fils à 6h30 du matin et le garder jusque 21h le soir. Mais une voisine au-dessus de chez moi a bien voulu, j'ai eu de la chance. Cela a duré quelque temps et puis une nouvelle collègue est arrivée qui avait une fille de 8 ans.
Comme nous avions le même souci, nous nous sommes arrangées, elle prenait mon fils, je lui gardais sa fille. Cela ne nous a rien coûté, c'était super, car un salaire au smic et une nounou, cela faisait beaucoup.
Cela a duré jusqu'en 1987, année où nous sommes partis en Région parisienne.
A plus tard